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Le réséda n'a pas d'odeur
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12 novembre 2007

Transports (#2)

Ainsi que Jean-Jacques herborisait dans la nature, le romantique que je suis, ou devrais-je dire l'érotomane amoureux, cueille en sous-sol sa moisson de belles plantes.

Contemplations rêveuses et précises qui sont autant l'occasion de s'oublier soi-même, en s'absorbant dans la forme d'un autre, que d'exciter son appétit, en le fixant sur une proie alléchante.

Samedi, dernier métro, les gars font la gueule, et à cet air dur qu'ils affichent je reconnais leur frustration ; ils rentrent seuls se coucher, le désir inconsolé, ils n'ont pas baisé ce soir, et la semaine sera longue ; je les observe en douce, et j'aimerais pouvoir les contenter, les satisfaire, mais le regard loin, les yeux dans le vague, ils ne me voient pas.

Métropolitain : toutes ces bites qui sont cachées sous des pantalons.

Ce caleçon à motifs dépassant du jean taille basse comme il aimante mon regard, comme il me déboussole... Dans les transports je mate aussi l'arrière des garçons. Un gentil cul dans la rame, ça donne du coeur autant qu'un sourire. La courbe d'un homme vu de dos, nuque, épaules et fesses, il se peut qu'elle cache de l'autre côté un visage distordu ou quelconque, je ne veux pas le savoir. Cette chute de reins c'est déjà une cascade où je me baigne, un abîme où je me noie...

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