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Le réséda n'a pas d'odeur
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8 novembre 2007

Chemin faisant

D'abord je vais cesser de me plaindre, et dire plutôt ce que j'aime, je vais essayer. Il s'agit de vivre, il s'agit d'être heureux. Je suis celui-là qui peut changer le cours de ma vie, moi seul, et pas les autres, et bien sûr avec les autres, les amis, les amants, les amours.

Commencer par écrire puisque j'y prends du plaisir.

Dimanche soir, dans un sauna que je ne connaissais pas, des types déambulaient, je les voyais se tripoter entre eux, bedaines pendantes, rides sur la peau : je m'étais trompé d'adresse, je voulais autre chose qu'une partouze avec des vieux et des moches, je voulais m'oublier un peu. J'ai remis mes vêtements, je suis parti dans un bastringue que je connaissais mieux.
Là-bas, très vite, je m'isole avec un grand, ferme et lisse comme du marbre. Je le pénètre, du moins j'entre mon sexe, chaperonné de latex, à l'orée de son anus. Mais il m'arrête, ôte le préservatif, m'invite à le saillir sans protection. "I don't like it..." Il insiste, je bande dur. Cependant non, je le regarde, il ne vaut pas ce risque là. Un baiser sur sa bouche, un sourire désolé, je m'éclipse, goodbye.
Plus tard, je tombe sur Éric, petit et poilu. Il a ce goût piquant des épidermes bruns, quand je le lèche, un gland volumineux ainsi qu'un champignon. Ses bourses rugueuses sous ma paume semblent des bogues de châtaignes. C'est un sous-bois d'automne ce garçon, et moi je me promène. Une pluie blanche vient arroser mon torse, ma robe de princesse.
Ensuite nous prenons un verre chez les folles. Je remarque que ses yeux bleus, tout à l'heure si lumineux, sont tristes et mouillés comme ceux des chiens, lorsqu'il parle de lui. Tout au contraire, je me sens plus fort, parce que j'ai joui, parce que j'ai aimé la balade en forêt.

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